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Puzzle Hôtel
Des textes différents, écrits par différents auteurs, mais spécialement pour un spectacle qui a eu beaucoup de succès il y a quelques années. Des instants de vies peu ordinaires, voire exceptionnels, tous captés dans un hôtel, à l’accueil pour le premier, dans les chambres pour les suivants. Ces situations nées de l’imagination de quatre géniteurs ont grandi ensemble et ont fini par se répondre.
Extrait :
[...]
Henri : Ça fait longtemps que vous n’êtes pas venue nous voir. C’était quand la dernière fois ?
Lola : La Tunisie !
Henri : Ah oui ! c’est vrai. Et en ce moment, vous êtes où ?
Lola : Majorque !
Henri : Ah !... Majorca ! Viva la playa ! La movida !
Lola : Exactement !
Henri : Et vous en êtes où ?
Lola : Ben j’ai fait Julie et ma mère.
Henri : Donc il vous manque Sophie et Mme Lopes pour votre chat et le courrier.
Lola : D’ailleurs, pour Mme Lopes, il vous reste pas une carte postale ?
Henri : Je vais voir...
Lola : Vous connaissez Sophie, elle est toujours aussi curieuse. Est-ce que vous pourriez m’aider un petit peu ?...
Henri : Mademoiselle Lola...
Lola : Promis, je partirai un jour et, cette fois, c’est moi qui vous raconterai. Mais là... c’était un cas de force majeure... J’avais besoin de m’évader, de prendre le large... Oui, enfin vous voyez bien ce que je veux dire, depuis le temps...
Henri : Ben justement, depuis le temps...
Lola : S’il vous plaît Henri....
Henri : Bon, on va dire que vous êtes encore à Palma, la capitale... Vous avez visité le centre historique, avec la cathédrale La Seu dont la rosace a été dessinée par Gaudi, puis, en face, le palais de l’Almudaina, un ancien palais arabe...
Lola, montrant sa tenue : Et... je suis allée à la plage quand même !?
Henri : Oui, sur la presqu’île de Formentor.
Lola : O.K., alors j’appelle Sophie ! (Elle hésite.) Ça suffira, vous croyez ?
Henri : C’est quand même une journée bien remplie !
Lola : Et si cette fois, elle me croyait pas... Et si cette fois, cela ne suffisait plus ?[...]
Henri : Ah oui ! j’oubliais. Après Julie, après votre mère, c’est l’heure du doute ! Vous allez vous demander pourquoi vous faites tout cela, que c’est ridicule, que c’est une fuite en avant, que vous êtes trop lâche pour vous l’avouer...
Lola : Et à ce moment-là, je me mets à pleurer...
Henri : Oui, c’est vrai. Et c’est à ce moment-là que je m’approche de vous... Je pose mon bras sur votre épaule et je vous dis que la prochaine fois, vous serez vraiment dans un pays chaud.
Lola : Et là, je ne vous crois pas et je reprends mon téléphone.
Henri : Et là, je [...]
Extrait :
[...]
Henri : Ça fait longtemps que vous n’êtes pas venue nous voir. C’était quand la dernière fois ?
Lola : La Tunisie !
Henri : Ah oui ! c’est vrai. Et en ce moment, vous êtes où ?
Lola : Majorque !
Henri : Ah !... Majorca ! Viva la playa ! La movida !
Lola : Exactement !
Henri : Et vous en êtes où ?
Lola : Ben j’ai fait Julie et ma mère.
Henri : Donc il vous manque Sophie et Mme Lopes pour votre chat et le courrier.
Lola : D’ailleurs, pour Mme Lopes, il vous reste pas une carte postale ?
Henri : Je vais voir...
Lola : Vous connaissez Sophie, elle est toujours aussi curieuse. Est-ce que vous pourriez m’aider un petit peu ?...
Henri : Mademoiselle Lola...
Lola : Promis, je partirai un jour et, cette fois, c’est moi qui vous raconterai. Mais là... c’était un cas de force majeure... J’avais besoin de m’évader, de prendre le large... Oui, enfin vous voyez bien ce que je veux dire, depuis le temps...
Henri : Ben justement, depuis le temps...
Lola : S’il vous plaît Henri....
Henri : Bon, on va dire que vous êtes encore à Palma, la capitale... Vous avez visité le centre historique, avec la cathédrale La Seu dont la rosace a été dessinée par Gaudi, puis, en face, le palais de l’Almudaina, un ancien palais arabe...
Lola, montrant sa tenue : Et... je suis allée à la plage quand même !?
Henri : Oui, sur la presqu’île de Formentor.
Lola : O.K., alors j’appelle Sophie ! (Elle hésite.) Ça suffira, vous croyez ?
Henri : C’est quand même une journée bien remplie !
Lola : Et si cette fois, elle me croyait pas... Et si cette fois, cela ne suffisait plus ?[...]
Henri : Ah oui ! j’oubliais. Après Julie, après votre mère, c’est l’heure du doute ! Vous allez vous demander pourquoi vous faites tout cela, que c’est ridicule, que c’est une fuite en avant, que vous êtes trop lâche pour vous l’avouer...
Lola : Et à ce moment-là, je me mets à pleurer...
Henri : Oui, c’est vrai. Et c’est à ce moment-là que je m’approche de vous... Je pose mon bras sur votre épaule et je vous dis que la prochaine fois, vous serez vraiment dans un pays chaud.
Lola : Et là, je ne vous crois pas et je reprends mon téléphone.
Henri : Et là, je [...]

Canada, ô ma cabane !
L’auteur, Thierry Bouquet, né en 1958, libraire de profession, est également acteur et metteur en scène amateur. Il est l’auteur d’une dizaine de pièces, dont plusieurs ont été montées, principalement pour les enfants.
La science folle du professeur Victor-Édouard Hurtubise créée en 1995 à Sélestat, a été publiée par les éditions Retz.
Bref résumé :
Une équipe de tournage atterrit dans un coin perdu du Canada dans le but de rapporter un reportage sur le grand Nord. Mais les grizzlis sont encore bien loin et l’accueil est tel chez Mamema, une Alsacienne expatriée, que leur projet et même leurs vies s’en verront bouleversés. En effet, leur petit groupe recèle des secrets, tout comme Néseptfois, l’Indien débutant, et le Gamer, censé être un champion de Game Boy. Mais les identités, les desseins et les destins se préciseront et l’amour naîtra, plusieurs fois...
Extrait :
[...]PHILIPPINE : Si vous êtes d’accord, je pourrais vous interviewer. Je voudrais savoir qui vous êtes, enfin, je veux dire, ce que ça fait d’être un Indien au Canada, aujourd’hui. Vous savez, on entend tellement de choses.
NÉSEPTFOIS : Oui, les journalistes racontent n’importe quoi.
PHILIPPINE : Oui, c’est vrai. Non, non, non. Pas tous les journalistes ! J’aimerais
faire de vous un portrait fidèle et sans concession, une sorte de…
NÉSEPTFOIS : Pedigree ?
PHILIPPINE : Oui. Non ! Vous n’êtes pas un chien.
NÉSEPTFOIS : Certains Indiens sont des chiens.
PHILIPPINE : Ah ?
NÉSEPTFOIS : Les ennemis de ma tribu. Et que Nanabozo les dévore.
PHILIPPINE : Nanabozo ?
NÉSEPTFOIS : Le Grand Lapin.
PHILIPPINE : Vous vous moquez, ce n’est pas très charitable.
NÉSEPTFOIS : Mais non, je vous charrie un peu, c’est tout. Et la charité ne vous servira pas à grand-chose dans les prochains jours. D’après ce que j’ai compris, vous allez voir les ours polaires. (Philippine opine.) Avant d’y arriver, il va falloir vous faufiler entre les élans et les grizzlis. Dans le genre, ce n’est pas mal non plus. Passons. Que voulez-vous savoir ? Je vous écoute.
PHILIPPINE : Ah bon ? Comme ça ? De but en blanc ? Vous me prenez de court. Mais d’accord, je me lance. Euh... qui êtes-vous ?
NÉSEPTFOIS : Nicolas Lesaint.
PHILIPPINE : Ce n’est pas très indien comme nom, ça.
NÉSEPTFOIS : Effectivement. C’est parce qu’avant, je n’étais pas indien. Avant d’être indien, je vendais des saucisses, à Francfort. J’adorais ça ! l’odeur des saucisses sur les marchés, au pied de la cathédrale, mêlée aux arômes de vin chaud.
PHILIPPINE : Votre nom ne fait pas très allemand non plus.
NÉSEPTFOIS : Oh mais je n’étais pas allemand ! À vrai dire, je revenais de quelques années passées dans un ashram, où j’ai appris à revivre mes vies antérieures. (Philippine hésite à prendre des notes.) Un ashram, vous savez ? Une communauté spirituelle, en Inde. Chez les Indiens.
PHILIPPINE : Oui... mais...
NÉSEPTFOIS : Je ne vous le fais pas dire. Il y a Indien et Indien. J’ai longtemps cru que j’étais un Indien d’Inde, comme les œillets. Mais en fait, je suis un Indien d’Amérique, comme les dindes. Vous pouvez noter tout cela, c’est rigoureusement vrai. Un peu moins rigoureux sur la chronologie, je vous l’accorde, mais vrai. Vrai de vrai.
PHILIPPINE : Je vous crois.
NÉSEPTFOIS : Pourtant, ce n’est pas facile. Donc avant d’être indien, mais après
avoir été allemand, je suis revenu d’où j’étais parti.
PHILIPPINE : Ici.
NÉSEPTFOIS : Mais non. En France, où j’ai été fonctionnaire. Mais ça, ce n’est pas une vie, alors je ne le compte pas. [...]
La science folle du professeur Victor-Édouard Hurtubise créée en 1995 à Sélestat, a été publiée par les éditions Retz.
Bref résumé :
Une équipe de tournage atterrit dans un coin perdu du Canada dans le but de rapporter un reportage sur le grand Nord. Mais les grizzlis sont encore bien loin et l’accueil est tel chez Mamema, une Alsacienne expatriée, que leur projet et même leurs vies s’en verront bouleversés. En effet, leur petit groupe recèle des secrets, tout comme Néseptfois, l’Indien débutant, et le Gamer, censé être un champion de Game Boy. Mais les identités, les desseins et les destins se préciseront et l’amour naîtra, plusieurs fois...
Extrait :
[...]PHILIPPINE : Si vous êtes d’accord, je pourrais vous interviewer. Je voudrais savoir qui vous êtes, enfin, je veux dire, ce que ça fait d’être un Indien au Canada, aujourd’hui. Vous savez, on entend tellement de choses.
NÉSEPTFOIS : Oui, les journalistes racontent n’importe quoi.
PHILIPPINE : Oui, c’est vrai. Non, non, non. Pas tous les journalistes ! J’aimerais
faire de vous un portrait fidèle et sans concession, une sorte de…
NÉSEPTFOIS : Pedigree ?
PHILIPPINE : Oui. Non ! Vous n’êtes pas un chien.
NÉSEPTFOIS : Certains Indiens sont des chiens.
PHILIPPINE : Ah ?
NÉSEPTFOIS : Les ennemis de ma tribu. Et que Nanabozo les dévore.
PHILIPPINE : Nanabozo ?
NÉSEPTFOIS : Le Grand Lapin.
PHILIPPINE : Vous vous moquez, ce n’est pas très charitable.
NÉSEPTFOIS : Mais non, je vous charrie un peu, c’est tout. Et la charité ne vous servira pas à grand-chose dans les prochains jours. D’après ce que j’ai compris, vous allez voir les ours polaires. (Philippine opine.) Avant d’y arriver, il va falloir vous faufiler entre les élans et les grizzlis. Dans le genre, ce n’est pas mal non plus. Passons. Que voulez-vous savoir ? Je vous écoute.
PHILIPPINE : Ah bon ? Comme ça ? De but en blanc ? Vous me prenez de court. Mais d’accord, je me lance. Euh... qui êtes-vous ?
NÉSEPTFOIS : Nicolas Lesaint.
PHILIPPINE : Ce n’est pas très indien comme nom, ça.
NÉSEPTFOIS : Effectivement. C’est parce qu’avant, je n’étais pas indien. Avant d’être indien, je vendais des saucisses, à Francfort. J’adorais ça ! l’odeur des saucisses sur les marchés, au pied de la cathédrale, mêlée aux arômes de vin chaud.
PHILIPPINE : Votre nom ne fait pas très allemand non plus.
NÉSEPTFOIS : Oh mais je n’étais pas allemand ! À vrai dire, je revenais de quelques années passées dans un ashram, où j’ai appris à revivre mes vies antérieures. (Philippine hésite à prendre des notes.) Un ashram, vous savez ? Une communauté spirituelle, en Inde. Chez les Indiens.
PHILIPPINE : Oui... mais...
NÉSEPTFOIS : Je ne vous le fais pas dire. Il y a Indien et Indien. J’ai longtemps cru que j’étais un Indien d’Inde, comme les œillets. Mais en fait, je suis un Indien d’Amérique, comme les dindes. Vous pouvez noter tout cela, c’est rigoureusement vrai. Un peu moins rigoureux sur la chronologie, je vous l’accorde, mais vrai. Vrai de vrai.
PHILIPPINE : Je vous crois.
NÉSEPTFOIS : Pourtant, ce n’est pas facile. Donc avant d’être indien, mais après
avoir été allemand, je suis revenu d’où j’étais parti.
PHILIPPINE : Ici.
NÉSEPTFOIS : Mais non. En France, où j’ai été fonctionnaire. Mais ça, ce n’est pas une vie, alors je ne le compte pas. [...]

LA BALLE
D’après les œuvres d’Anton Tchekhov et de la vie.
Si le bar du village se nomme LA BALLE, c’est que parfois, les histoires qui s’y passent donnent vraiment envie de se tirer une balle dans la tête.
Lorsque Sacha organise sa soirée d’anniversaire, c’est toute sa bande d’amis qui se joint au public d’invités. Dans ce joyeux cercle, chacun court après l’espoir d’être aimé :
Anna aime Ivan, qui aime Sacha, qui aime Boris, qui aime Love, qui aime Anna qui va mourir.
Sur fond de match de foot, ils organisent un anniversaire, un enterrement et un mariage.
Il faudra beaucoup de boisson pour rythmer ces traditions.
Celui qui dira le plus vite sa vérité aura peut-être la chance d’être entendu.
Celui qui courra le plus vite aura peut-être la chance de déclarer son amour.
À LA FIN DU MATCH, QUI SERA EXCLU DE LA FÊTE ?
Marion Bouquet
Si le bar du village se nomme LA BALLE, c’est que parfois, les histoires qui s’y passent donnent vraiment envie de se tirer une balle dans la tête.
Lorsque Sacha organise sa soirée d’anniversaire, c’est toute sa bande d’amis qui se joint au public d’invités. Dans ce joyeux cercle, chacun court après l’espoir d’être aimé :
Anna aime Ivan, qui aime Sacha, qui aime Boris, qui aime Love, qui aime Anna qui va mourir.
Sur fond de match de foot, ils organisent un anniversaire, un enterrement et un mariage.
Il faudra beaucoup de boisson pour rythmer ces traditions.
Celui qui dira le plus vite sa vérité aura peut-être la chance d’être entendu.
Celui qui courra le plus vite aura peut-être la chance de déclarer son amour.
À LA FIN DU MATCH, QUI SERA EXCLU DE LA FÊTE ?
Marion Bouquet

Lisette
Emmanuel, un étudiant joyeux et fêtard, apprend brutalement la venue imminente dans son studio de son père et d’une cousine, cauchemar de son enfance. Il prend la fuite, confiant à son ami Pierre la recherche d’un prétexte et le rôle d’hôte. Il tentera plus tard de regagner discrètement son nid...
C’est un boulevard assez large pour accueillir nombre de situations cocasses ou foldingues. Des portes peuvent s’y claquer, mais aussi des fenêtres ! Pourtant, dans ce vaudeville, vous ne trouverez aucune épouse trompée ni aucun mari cocu, mais un bel amour qui a résisté au temps, une ode à la jeunesse et un rappel de sa cruelle innocence, et surtout des malentendus et des quiproquos.
C’est un boulevard assez large pour accueillir nombre de situations cocasses ou foldingues. Des portes peuvent s’y claquer, mais aussi des fenêtres ! Pourtant, dans ce vaudeville, vous ne trouverez aucune épouse trompée ni aucun mari cocu, mais un bel amour qui a résisté au temps, une ode à la jeunesse et un rappel de sa cruelle innocence, et surtout des malentendus et des quiproquos.
Collection Paroles: Réalisations
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