Les éditions du 3/9

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    SENTEURS - Madeleines de mon enfance
    SENTEURS - Madeleines de mon enfance
    L’air était froid et humide et sentait la terre. Le brouillard enveloppait tout d’un voile gris et ajoutait un air de mystère à cette partie du village. […] La place de la laiterie était envahie de wagons de tramways et de charrettes attelées pleines de betteraves sucrières. Au bruit de ferraille et de grincements du maniement des wagons se mêlaient des cris, des ordres lancés et des hennissements de chevaux. Les bêtes apeurées et inquiètes piaffaient, s’énervaient, laissaient échapper des panaches de fumée de leurs naseaux. […]
    Ce fut la dernière fois que le tram emporta les betteraves [...]
    À l’école, ce jour-là, la betterave sucrière fut le sujet du cours de leçon de choses. Sur le poêle à bois de la salle de classe, nous fîmes du caramel à partir de betterave râpée et eûmes le droit de le goûter. Nous avions découvert la recette du sucre.


    Ayant longuement suivi son mari à l’étranger, Michèle Greiner a passé plus de 40 ans sur le sol africain. Elle a enseigné le français au sein de centres culturels, l’allemand dans des instituts Goethe et à l’université de Windhoek. Puis, après avoir repris des études et obtenu un master de psychologie clinique, elle a animé de nombreux séminaires en Namibie.
    Il y a de nombreuses années que l’écriture lui est devenue une habitude, un besoin, d’abord comme une thérapie, une façon de formuler des ressentis douloureux, de chercher à les comprendre, et puis aujourd’hui, une manière de mettre sa vie en ordre.

    Extrait 2 :

    L’Odeur de la chaleur

    Endormie sur le divan de la cuisine recouvert d’une couverture grise, mouchetée de rouge et de blanc, qui grattait un peu ma joue, je fus réveillée par les « tic-tic » du fer à repasser très lourd que maniait la poigne énergique de maman. En attendant de sortir complètement de ma torpeur, je grattais du doigt les petites boules rouges en relief de la couverture chinée.
    Cela sentait bon le linge frais. Une odeur de tissu chaud et d’amidon se dégageait des cols et des manchettes empesées des chemises blanches de papa.

    On ne rigolait pas avec les chemises du dimanche. Il fallait être nickel pour se montrer à la grand-messe. Papa détestait cette partie du dimanche, car ces cols lui écorchaient la peau du cou, et en plus, il fallait mettre une cravate.

    Quand maman vit que je me réveillais, elle alla me préparer un biberon à la phosphatine chocolatée.
    J’étais fascinée par l’image de la boîte : un grand bol contenait quatre enfants, un cinquième, couché sur le dos, semblait en être tombé tandis qu’une fillette, debout sur une chaise, tentait d’y entrer.
    Chaque jour, je déplorais qu’elle n’y fût pas encore arrivée.
    Le biberon arriva et je m’en emparai goulûment. Je tétai tout en gardant les yeux fixés sur la boîte. Quel bien-être ! La chaleur environnante, conjuguée à celle de l’onctuosité du lait chocolaté, donnait naissance à une quiétude sans pareille.
    Jusqu’au moment où un petit grumeau se glissa par la fente de la tétine ! Écœurée, je fus incapable de boire le reste.
    Dégage p'tit crabe
    Dégage p'tit crabe
    « J’ai l’impression de recevoir un seau d’eau glacée en pleine poire. Et puis un autre, tiens !

    Un cancer évolue sournoisement dans mon sein gauche, en mode ni vu ni connu je t’embrouille. Je n’y crois pas. C’est un choc.

    Je l’avais pressenti la semaine dernière, quand le docteur a directement enchaîné une biopsie après avoir vu les résultats de la mammo, mais quand même…

    CANCER : ce mot me fait flipper et résonne dans ma tête. Je suis complètement sonnée en fait.



    Je m’appelle Gaëlle, j’ai trente-six ans, deux magnifiques zazous de sept et neuf ans, et un dur combat m’attend. »





    Il s'agit d'un récit autobiographique. L’auteure a choisi de raconter cette épreuve de façon authentique, avec des touches d'humour, dans le but d'aider et d’adresser des messages positifs à celles et ceux qui la liront. Elle souhaiterait également qu’il soit lu par le personnel soignant et les étudiants en médecine, afin de leur fournir une vision plus subjective du patient dans sa vie personnelle, quotidienne et intime.

    Mais autour des soins, des changements du corps et des souffrances, l’amour joue son rôle. L’amour est toujours là, celui qui soutient, l’amour de la famille, des amies, des proches. Et il y a aussi la naissance d’une relation amoureuse qu’on voit éclore puis s’épanouir...
    GALIBOTS
    GALIBOTS
    Portrait d'un galibot (enfant travaillant dans une mine)
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