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« Endormie sur le divan de la cuisine recouvert d’une couverture grise, mouchetée de rouge et de blanc, qui grattait un peu ma joue, je fus réveillée par les «tic-tic» du fer à repasser très lourd que maniait la poigne énergique de maman. En attendant de sortir complètement de ma torpeur, je grattais du doigt les petites boules rouges en relief sur la couverture chinée.
Cela sentait bon le linge frais. Une odeur de tissu chaud et d’amidon se dégageait des cols et des manchettes empesées des chemises blanches de papa. »
Et pourtant en lisant :
« Et Jehanne la bonne Lorraine,
Qu’Englois bruslèrent à Rouan. »
je ne peux m’empêcher de dire :
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iambes et trochées sont à mon flanc. C’est que tout moderne et moyen françois que je suis devenu, je reste malgré tout appuyé sur le chant de la langue d’antique. Il n’y a rien à faire, syllabes mais iambes et trochées malgré tout. Tonique et chant de la voix sont l’affaire. Et lorsque je chante regardez comme la tentation est présente de noter ce -e soi-disant muet qui va devenir le centre de ma guerre.
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